Chef de projet informatique et télécoms à la gendarmerie : un pilier technologique de la sécurité nationale

28 Jan 2022 | Métiers, Gendarmerie nationale, Sécurité publique

Derrière les opérations de terrain de la gendarmerie nationale, un réseau d’experts veille au bon fonctionnement des outils numériques, des systèmes de communication et de l’infrastructure informatique. Le chef de projet informatique et télécoms ou gendarme technicien informatique, ou technicien SIC (Systèmes d’Information et de Communication), est un maillon essentiel pour garantir la sécurité numérique et la fluidité des échanges opérationnels. Ce professionnel conjugue compétences techniques, sens stratégique et engagement au service de la sécurité publique.

Le gendarme spécialiste des Systèmes d’Information et de Communication : un rôle clé mais méconnu

Dans un monde dans lequel la cybermenace grandit, les opérations de la gendarmerie reposent sur des systèmes technologiques sophistiqués. Le technicien SIC est responsable :

  • de la maintenance des réseaux informatiques et télécoms,
  • du déploiement des logiciels métiers,
  • de la sécurisation des systèmes d’information,
  • et de l’assistance technique aux unités sur le terrain.

Ces spécialistes interviennent aussi bien sur les postes informatiques des brigades que sur les réseaux sécurisés, et peuvent collaborer avec des unités spécialisées comme les enquêteurs en technologies numériques. Leur travail est indispensable au bon déroulement des missions, qu’elles soient judiciaires, de maintien de l’ordre ou de renseignement.

Missions et quotidien : au cœur de l’innovation et du support opérationnel

Le gendarme chef de projet informatique et télécoms ne se limite pas à réparer des ordinateurs. Il participe à des projets d’ampleur nationale, comme le développement et la mise à jour d’outils internes, en lien avec des profils comme les développeurs de systèmes d’information.

Au quotidien, ses missions incluent :

  • La gestion et la supervision de réseaux sécurisés.
  • L’intégration de nouveaux outils technologiques.
  • Le soutien technique lors d’opérations de terrain (interventions, crises, événements de grande ampleur).
  • La formation des utilisateurs aux outils numériques.

Ce poste exige une veille technologique constante, car la gendarmerie adopte régulièrement des solutions innovantes pour améliorer son efficacité.

Devenir technicien SIC en gendarmerie : parcours de formation et exigences clés

Pour intégrer ce corps, il faut d’abord devenir gendarme, puis se spécialiser via un parcours interne. Les voies d’accès incluent :

Les prérequis incluent :

  • Solide maîtrise en réseaux, systèmes et cybersécurité.
  • Capacités de travail en équipe et en contexte opérationnel.
  • Mobilité géographique et disponibilité, y compris pour des astreintes.

La formation initiale est complétée par des modules techniques spécialisés, dispensés dans les écoles de la gendarmerie et au sein d’unités dédiées aux SIC.

Carrière et évolution : du support technique au management de projets stratégiques

Après quelques années d’expérience, un technicien SIC peut évoluer vers :

  • La gestion d’équipes techniques.
  • La conduite de projets d’envergure nationale.
  • Des postes dans des unités spécialisées en cyberdéfense ou en renseignement technique.

L’évolution peut également mener à un rôle de chef de projet technique adjoint. Ce poste combine l’ingénierie, la sécurité et la coordination entre services, un peu comme certaines fonctions au sein de la Police Nationale. Ce type de poste exige à la fois des compétences en planification, gestion budgétaire et pilotage d’équipes multidisciplinaires.

Un métier stratégique pour la sécurité de demain

À l’heure où la cybersécurité et la maîtrise de l’information sont au cœur des enjeux de défense, le technicien informatique gendarmerie est bien plus qu’un simple support technique. Il est un acteur stratégique de la continuité opérationnelle et un garant de la sécurité numérique nationale.

Pour rejoindre leurs rangs, toutes les informations officielles sont disponibles sur le site de recrutement de la gendarmerie, qui présente en détail les conditions d’accès, les formations et les parcours possibles.

FAQ : Chef de projet informatique et télécoms à la gendarmerie

Quels sont les principaux rôles numériques au sein des forces de sécurité françaises ?

Les forces de sécurité françaises, notamment la Police Nationale et la Gendarmerie Nationale, intègrent de plus en plus de rôles spécialisés dans le numérique. On trouve des postes tels que « Chef de projet technique adjoint du logiciel de rédaction de procédures » au sein de la Police Nationale, qui se concentrent sur la transformation numérique des outils internes. Du côté de la Gendarmerie Nationale, il y a le « Gendarme N’Tech », spécialisé dans la cybercriminalité et l’analyse de supports numériques, ainsi que le « Gendarme Spécialiste des Systèmes d’Informations et de Communication (SIC) » qui assure la maintenance et le développement des infrastructures informatiques et de communication. Le Ministère des Armées propose également des rôles comme « Responsable de la conduite de projets informatiques » au sein de sa réserve opérationnelle numérique, axés sur la gestion de projets SI pour des domaines spécifiques comme l’immobilier de la Défense.

Quelles sont les qualités essentielles pour un professionnel du numérique dans les forces de sécurité ?

Pour un professionnel du numérique au sein des forces de sécurité, plusieurs qualités sont essentielles. Tout d’abord, une solide connaissance et une passion pour les nouvelles technologies sont primordiales, car le domaine évolue très rapidement. Une veille technologique constante et une curiosité intellectuelle sont nécessaires pour rester à jour. La rigueur et la minutie sont cruciales, notamment pour les gendarmes N’Tech qui manipulent des preuves numériques sensibles. Des capacités d’analyse, d’invention et de patience sont aussi importantes pour la résolution de problèmes complexes. Enfin, le respect de la hiérarchie, de la déontologie, et des procédures est fondamental, ainsi qu’un bon niveau d’anglais pour la collaboration internationale.

Comment le Ministère des Armées intègre-t-il les compétences numériques externes via sa réserve opérationnelle ?

Le Ministère des Armées a créé une réserve opérationnelle numérique au sein de sa Direction générale du numérique (DGNUM) pour renforcer les compétences de ses Directions des systèmes d’information (DSI). Cette réserve permet à des professionnels civils, titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur en informatique et ayant au moins 5 ans d’expérience en gestion de projets, de contribuer à la défense nationale. Les réservistes se voient proposer des missions en lien avec leurs compétences numériques, comme la conduite de projets informatiques pour des domaines spécifiques tels que l’immobilier (via le Service d’Infrastructure de la Défense – SID). C’est une manière pour le Ministère de mobiliser des expertises extérieures pour soutenir ses projets numériques.

INFORMATION

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